Licenciements Massifs au Ministère de la Justice en Argentine
En Argentine, Javier Milei continue de réduire drastiquement les effectifs de l’État. En début de semaine, le ministère de la Justice a annoncé le congédiement de 2 400 employés, s’ajoutant aux 35 000 fonctionnaires déjà remerciés depuis le début de l’année. Jeudi 19 décembre, les syndicats des employés publics ont organisé un rassemblement devant le ministère de la Justice.
Protestations à Buenos Aires
Avec notre correspondant à Buenos Aires, Théo Conscience, la colère résonne au son des tambours devant le ministère de la Justice de Buenos Aires. Ces 2 400 licenciements s’accompagnent de réductions de salaire pour 90 % des employés restants. Après avoir travaillé seize ans au secrétariat des Droits humains, Mariano a appris cette semaine son licenciement sans indemnités.
« Nous sommes des parents, nous avons des enfants et nous serons sans revenu le mois prochain. Nous demandons que la loi soit respectée et que nous recevions une compensation équitable », se lamente-t-il.
Impact sur les Services Publics
Au-delà de la dimension humaine de cette nouvelle vague de licenciements, ce sont également les politiques publiques et les services assurés par le ministère de la Justice qui vont être profondément touchés en Argentine. Paula Donadio, déléguée syndicale, souligne les conséquences :
- Les espaces de mémoire relative à la dictature,
- L’assistance juridique aux victimes de violations des droits humains,
- L’accès à la justice.
Le ministère possède des centres d’accès à la justice répartis sur tout le territoire, mais avec autant de licenciements, l’attention dans ces centres va considérablement diminuer.