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Pourquoi les hippocampes du Bassin d’Arcachon sont-ils observés depuis plus de dix ans ?

Une Étude sur les Hippocampes dans le Bassin d’Arcachon

Depuis 2012, le parc marin du Bassin d’Arcachon mène une étude dédiée aux hippocampes, mettant à profit l’engagement de plongeurs amateurs. Ces observations offrent un aperçu précieux de l’état de santé de cette lagune renommée.

Dans le cadre enchanteur du Bassin d’Arcachon, les hippocampes sont scrutés depuis plus de dix ans. L’initiative a vu le jour en 2012. « C’est fascinant car ces créatures captivent un peu tout le monde. Apprendre à mieux connaître les hippocampes, c’est aussi améliorer notre compréhension des impacts humains sur leur milieu. Ils servent de porte-parole aux organismes vivant dans leur habitat », explique Thomas Fauvel, responsable de l’unité des écosystèmes marins au parc naturel marin du Bassin d’Arcachon. En d’autres termes, « Une population florissante d’hippocampes est souvent le signe d’une bonne qualité de l’habitat », résume-t-il.

La Contribution des Plongeurs Amateurs

Ocean’Obs, une association vouée à la protection de l’environnement fondée en 2013 pour l’étude des hippocampes du Bassin d’Arcachon, ainsi que le parc naturel marin, s’appuient sur l’aide de plongeurs amateurs pour mener à bien leurs recherches. Recrutés par l’intermédiaire de la Fédération française d’études et de sports sous-marins (FFESM) en Nouvelle-Aquitaine, jusqu’à 300 plongeurs participent chaque année à la collecte de données. Entre 2012 et 2022, ils ont ainsi rempli 6561 fiches d’observation sur 20 sites du Bassin d’Arcachon.

Ce travail représente 3576 immersions dans la lagune et 3176 heures d’observation. « Une des principales conclusions de ces observations sur la population d’hippocampes dans la lagune est sa grande variabilité d’une année à l’autre. Nous avons peu de recul – seulement dix ans -, donc pour l’instant, nous ne trouvons pas de raison précise à ces fluctuations, hormis la nature changeante de l’environnement lagunaire », analyse Thomas Fauvel.

Les Premières Études

Spécialiste des hippocampes qu’il a commencé à étudier dans l’étang de Thau, Patrick Louisy est à l’origine du protocole scientifique employé par Ocean’Obs. Basée sur le « recensement visuel », la méthode est accessible à tous les plongeurs. Pour contribuer à la collecte de données, chaque plongeur doit indiquer le secteur et la durée de sa plongée, la distance parcourue et le nombre d’hippocampes observés. Ce processus permet ensuite de mesurer « l’effort d’observation » et donc de calculer la densité de population d’hippocampes présente dans la lagune la plus célèbre de la Gironde. Les plongeurs les plus expérimentés sont aussi invités à décrire les habitats où ils ont rencontré ces créatures marines.

Œuvre d’une « mobilisation citoyenne » qui devrait aboutir à des résultats significatifs selon Patrick Louisy, l’observation des hippocampes a permis de recueillir un ensemble important de données. D’après les premières conclusions, la santé de la population d’hippocampes girondins semble suivre la vitalité des zostères marines, les plantes qui recouvrent le fond de la lagune. Essentielles à la santé du Bassin d’Arcachon, elles filtrent ses eaux, fixent les sédiments, ralentissent les courants et maintiennent la clarté de l’eau, selon Thomas Fauvel. Cependant, ces dernières années, la prairie de zostères du Bassin d’Arcachon est en déclin : 85 % des zostères marines ont disparu, tandis que 45 % des zostères naines se sont éteintes. Une dégradation des conditions du milieu qui impacte également les hippocampes.

Les Conséquences du Déclin des Zostères Marines

« Les hippocampes à museaux longs ont une affinité particulière avec les zostères marines, qui concentrent la biodiversité. La diminution du nombre d’hippocampes coïncide avec celle des zostères marines », observe ainsi Christophe Heurtaux, le coordinateur de la mission Oceans’Obs. À terme, l’association espère combiner ses données avec celles de l’Université de Bordeaux, qui s’intéresse aux zostères marines depuis plusieurs années, ainsi que le travail de Patrick Louisy sur l’étang de Thau, afin de tirer des conclusions scientifiques à l’échelle de la Méditerranée.